jeudi 7 juin 2012

Ma rencontre avec Sarah Bernhardt à l'Intercontinental Paris Le Grand Hôtel

Suite au breakfast pris au Grand Hôtel dans le cadre de la semaine solidarité avec l'association Mécénat chirurgie cardiaque, je n'ai pas pu résister à me promener dans ce magnifique hôtel et à prendre quelques clichés! Malheureusement mes photos ne rendent pas justice à ce magnifique monument de 150 ans d'âge ;)



L'hôtel est rempli de magnifiques orchidées blanches!

salon classé

Salle de conférence pouvant accueillir mariage, défilé de mode...

La célèbre verrière
Petit luxe : savon et crème pour les mains Occitane à la verveine dans les toilettes! J'adore :)

L'hôtel est rempli de magnifiques toiles


Ici mon coup de cœur  :  pose de la célèbre Sarah Bernhardt
   
Bien entendu, à peine arrivée chez moi je n'ai pas pu m'empêcher de faire quelques recherches sur cette belle actrice et voici mes trouvailles (source wikipédia) :


Sarah Bernhardt  est une comédienne française d'origine juive née le 22 octobre 1844 à Paris. Morte en mars 1923, elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (division 44).
Sa mère, Judith-Julie Bernardt, était une courtisane néerlandaise et Sarah elle-même a usé de ses charmes à ses débuts pour se faire une situation, comme l'indique son inscription dans le « fichier des courtisanes » établi par la Préfecture de police de Paris. On ignore en revanche qui était son véritable père, Sarah ayant toujours gardé le silence sur son état-civil. Elle eut au moins trois sœurs et souffrit en particulier longtemps de la préférence de sa mère pour sa jeune sœur Jeanne-Rosine, également comédienne.



 Elle était surnommée « la Voix d'or » (expression de Victor Hugo) ou « la Divine » mais aussi « la Scandaleuse ». Considérée par beaucoup comme une des plus grandes tragédiennes françaises du XIXe siècle, elle fut la première comédienne à avoir fait des tournées triomphales sur les cinq continents, Jean Cocteau inventant pour elle l'expression de « monstre sacré ».
Sa devise était « Quand même » en référence à son audace et à son mépris des conventions. On lui attribue aussi ce « mot-programme » : « Il faut haïr très peu, car c'est très fatigant. Il faut mépriser beaucoup, pardonner souvent, mais ne jamais oublier. »

Délaissée par sa mère qui choisit la vie mondaine à Paris, elle passe une petite enfance solitaire chez une nourrice en Bretagne. Jouant un rôle d’ange dans un spectacle religieux au couvent, elle trouve sa vocation, le théâtre.

Elle entre en 1859 au Conservatoire d'Art dramatique de Paris. Sortie du Conservatoire en 1862 avec un second prix de comédie, elle entre à la Comédie-Française mais y est renvoyée en 1866 pour avoir giflé une sociétaire!! Elle signe alors un contrat avec l'Odéon. Elle y est révélée en jouant Le Passant de François Coppée en 1869. En 1870, pendant le siège de Paris, elle transforme le théâtre en hôpital militaire et y soigne le futur maréchal Foch qu'elle retrouvera quarante-cinq ans plus tard dans les tranchées de la Marne. Elle triomphe dans le rôle de la Reine de Ruy Blas en 1872, ce qui lui vaut d'être rappelée par la Comédie-Française où elle joue dans Phèdre  et dans Hernani.

Sarah Bernhardt dans le rôle de la Reine dans Ruy blas. toile de Georges Clairin


En 1880, elle crée sa propre compagnie avec laquelle elle part jouer et faire fortune à l'étranger jusqu'en 1917. Elle se fait une spécialité des rôles de travesti (Hamlet, Pelléas), inspirant à Edmond Rostand sa pièce L'Aiglon en 1900. Elle se produit à Londres, à Copenhague, aux États-Unis où elle affrète un train Pullman pour sa troupe et ses 8 tonnes de malles, et en Russie. Son lyrisme et sa diction emphatique enthousiasment tous les publics. Afin de promouvoir son spectacle, elle rencontre Thomas Edison à New York et y enregistre sur cylindre une lecture de Phèdre.
Proche d'Oscar Wilde, elle lui commande la pièce Salomé, dont elle interprète le rôle-titre, en 1892. À partir de 1893, elle prend la direction du théâtre de la Renaissance puis du théâtre des Nations qu'elle rebaptise théâtre Sarah-Bernhardt et où elle joue La Dame aux camélias



En décembre 1894, elle fait appel à Alfons Mucha pour dessiner ses affiches. Ces six années de collaboration donnent un second souffle à sa carrière. Elle apporte son soutien à Émile Zola au moment de l’affaire Dreyfus, elle soutient Louise Michel et prend position contre la peine de mort.


En 1905, lors d'une tournée au Canada, elle est accueillie par le premier ministre. Toutefois, l’archevêque local, détestant le théâtre, demande à ses paroissiens de boycotter la représentation et c'est devant une salle en partie vide que l’actrice, habituée aux foules, se produit.

En 1914, on lui remet la Légion d'honneur. Elle est amputée de la jambe droite le 12 mars 1915 à la clinique Saint-Augustin de Bordeaux, à l'âge de 71 ans, en raison d'une tuberculose osseuse du genou (plâtré, ce genou a développé une gangrène), dont l'état fut aggravé par un clou lui blessant le genou lors d'une représentation et dont les premiers symptômes remontent aux sauts, onze ans plus tôt, du parapet dans le final de Tosca , la comédienne ayant auparavant eu de nombreuses chutes sur les genoux. Son ami le célèbre médecin Samuel Pozzi refuse d'amputer son ancienne conquête et sollicite pour l'opération le concours d'un autre professeur. 
Cela ne l'empêche pas de continuer à jouer assise (elle refusait de porter une jambe en bois ou une prothèse en celluloïd), ni de rendre visite aux poilus au front en chaise à porteur, lui valant le surnom de « Mère La Chaise ».

Vers la fin de sa vie, Sarah Bernhardt, après avoir joué dans plus de 120 spectacles, devient également actrice de cinéma. Son premier film est Le Duel d'Hamlet réalisé en 1900. C'est un des premiers essais de cinéma parlant avec le procédé du Phono-Cinéma-Théâtre, où un phonographe à cylindre synchronisait plus ou moins la voix de l'actrice aux images projetées. Elle tournera d'autres films - muets - dont deux œuvres autobiographiques, la dernière étant Sarah Bernhardt à Belle-Île en 1912, qui décrit sa vie quotidienne.

Son style et sa silhouette inspirèrent la mode, les arts décoratifs mais aussi l’esthétique de l’Art nouveau.


 La vie privée de Sarah Bernhardt fut assez remplie. À l'âge de 20 ans elle donne naissance à son seul enfant qui deviendra écrivain, Maurice Bernhardt, fruit d'une liaison avec un noble belge, Eugène François Charles Lamoral, prince de Ligne (1804-1880). Elle connaît par la suite plusieurs amants, dont Charles Haas, mondain très populaire à qui elle vouait une véritable passion alors qu'il la traitait en femme légère et la trompait sans états d'âme. Après leur rupture, ils demeurèrent cependant amis jusqu'à la mort de Haas. On compte également des artistes et des acteurs ou encore son « Docteur Dieu » Samuel Pozzi. On parle également de Victor Hugo et du Prince de Galles. Certaines sources lui prêtent également des liaisons homosexuelles, notamment avec la peintre Louise Abbéma qui lui consacra plusieurs portraits.

En 1874-1875, elle entretient des rapports intimes moyennant rétribution avec plusieurs députés dont Léon Gambetta.
En 1882, elle se marie à Londres avec un acteur d'origine grecque, Aristides Damala, mais celui-ci est dépendant de la morphine et leur relation ne dure guère. Elle restera cependant son épouse légitime jusqu'à la mort de l'acteur, en 1889 à l'âge de 34 ans.

Ayant compris l'importance de la réclame, elle met en scène chaque minute de sa vie, comme la photo du cercueil : tuberculeuse comme sa sœur Régina qui en meurt, elle développe une certaine morbidité en s'endormant dans un cercueil capitonné qui trône chez elle. Devant ce scandale, elle s'y fait photographier par Nadar pour en vendre des photos et cartes postales.

Elle meurt dans les bras de son fils Maurice le 26 mars 1923, alors qu'elle était en train de tourner un film pour éponger ses dettes. Elle est enterrée à Paris, malgré son souhait de reposer, comme Chateaubriand, face à l'océan, à Belle-Île-en-Mer.
Sarah Bernhardt a publié plusieurs livres et pièces de théâtre.
Elle a en partie inspiré à Marcel Proust le personnage de l'actrice La Berma dans À la recherche du temps perdu. Proust la désignait parfois dans sa correspondance par « Haras », son prénom à l'envers.

Portrait par Giovanni Boldini

Figure mythique, monstre sacré du théatre français, Sarah Bernard faisait preuve d'une personnalité à multiples facettes. Sacha Guitry l'évoque ainsi dans ses souvenirs : « Madame Sarah jouait un grand rôle dans notre existence. Après notre père et notre mère, c'était assurément la personne la plus importante du monde à nos yeux. […] Que l'on décrive avec exactitude et drôlerie - ainsi que Jules Renard l'a fait dans son admirable Journal - sa maison, ses repas, ses accueils surprenants, ses lubies, ses excentricités, ses injustices, ses mensonges extraordinaires, certes […] mais qu'on veuille la comparer à d'autres actrices, qu'on la discute ou qu'on la blâme, cela ne m'est pas seulement odieux : il m'est impossible de le supporter. […] Ils croient qu'elle était une actrice de son époque. […] Ils ne devinent donc pas que si elle revenait, elle serait de leur époque. ».
Sur ces origines elle déclare : « Je suis une fille de la grande race juive, et mon langage un peu grossier n'est que le résultat de nos errances forcées ».
Mais l'anecdote la plus célèbre est celle-ci, une jeune comédienne vient la trouver et lui dit : « Sarah c'est merveilleux, je n'ai pas le trac » ce à quoi elle répond : « Ne t'inquiète pas mon petit ça viendra avec le talent ».

J'ai également trouvé ce magnifique sonnet d'Edmond Rostand à la gloire de Sarah. Romantique et lyrique à souhait. Je pense l'apprendre par cœur tellement il m'a touché. Cet homme devait vraiment être amoureux de cette femme.
 
 "En ce temps sans beauté, seule encore tu nous restes
Sachant descendre, pâle, un grand escalier clair,
Ceindre un bandeau, porter un lys, brandir un fer,
Reine de l'attitude et Princesse des gestes.


En ce temps sans folie, ardente, tu protestes!
Tu dis des vers. Tu meurs d'amour. Ton vol se perd.
Tu tends des bras de rêves, et puis des bras de chair.
Et, quand Phèdre paraît, nous sommes tous incestes.


Avide de souffrir, tu t'ajoutas des cœurs;
Nous avons vu couler - car ils coulent tes pleurs! -
Toutes les larmes de nos âmes sur tes joues.


Mais aussi tu sais bien, Sarah, que quelquefois
Tu sens furtivement se poser, quand tu joues,
Les lèvres de Shakespeare aux bagues de tes doigts."




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